samedi 4 octobre 2014

Abattements et exonérations pour la taxe d’habitation en 2014




Comme tous les ans, il faut payer sa taxe d’habitation. Cela fait partie des impôts locaux qui concernent tous les habitants en France. Sur le montant brut de votre taxe d'habitation pour 2014, certains peuvent bénéficier d’exonérations, d’abattements ou encore de réductions. Découvrez toutes les conditions pour avoir le droit à ces exonérations ou réductions pour votre taxe d’habitation en 2014.

Plafonnement par rapport à vos revenus

Pour ceux qui ne seront pas exonérés du paiement de leur taxe d’habitation en 2014, l’administration fiscale a également mis en place un plafonnement. Celui-ci permet de limiter le montant de votre taxe d’habitation lorsque vous avez des revenus modestes. Pour bénéficier de ce plafond vous devez respecter tous ces critères :
- Il s’agit de votre résidence principale. La seule exception à cette règle est pour les personnes qui s’installent durablement dans une maison de retraite (ou un établissement de soin de longue durée) et qui gardent la jouissance exclusive de leur ancienne résidence principale.
- Vous n’êtes pas assujetti à l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) en 2013.
- Vos revenus ne dépassent pas un certain seuil en fonction de la composition de votre foyer. Les revenus pris en compte sont le cumul des revenus des différents foyers fiscaux à qui cette taxe d’habitation est attribuée (par exemple, pour les couples en concubinages qui font une déclaration de revenus séparée, le revenu fiscal de référence retenu est la somme des deux revenus fiscaux). Dans le cas où la taxe d’habitation est établie à un seul nom, les revenus des autres habitants de ce logement qui ne font pas partie de votre foyer fiscal sont inclus s’ils dépassent certaines limites. Voici les limites à ne pas dépasser pour la taxe d’habitation de 2014 pour pouvoir bénéficier de ce plafonnement :

Nombre de partPlafond de revenus
1 part25 005 €
1.5 part30 847 €
2 parts35 445 €
2.5 parts40 043 €
3 parts44 641 €
3.5 parts49 239 €
4 parts53 837 €
Demi-part supplémentaire+ 4 598 €
C’est l’administration fiscale qui étudie le montant de la réduction à laquelle vous pouvez prétendre.

Les plafonds de revenus pour bénéficier d’une autre exonération ou d’une réduction de taxe d’habitation en 2014

Excepté ce plafonnement de taxe d’habitation, il y a également différentes situations pour lesquels les ménages les plus modestes bénéficient d’exonérations ou d’abattements. Dans la majorité des cas, ceux-ci sont limités en fonction des revenus selon ces barèmes-là pour 2014 :
Nombre de partPlafond de revenus
1 part10 633 €
1.25 part12 053 €
1.5 part13 472 €
1.75 part14 892 €
2 parts16 311 €
2.25 parts17 731 €
2.5 parts19 150 €
2.75 parts20 570 €
3 parts21 989 €
Demi-part supplémentaire+ 2 839 €
Quart de part supplémentaire+ 1 420 €
Le seul fait de ne pas dépasser ces plafonds de revenus ne vous garantie pas l’octroi d’une réduction pour votre taxe d’habitation en 2014, il faut également être dans l’une des situations que nous allons détailler ci-dessous.

Exonérations en cas de faibles revenus dans certaines situations

Pour ceux dont les revenus ne dépassent pas les plafonds fixés ci-dessus et qui font partie de l’une des catégories suivantes, vous bénéficiez d’une exonération de paiement de la taxe d’habitation pour votre résidence principale. Celle-ci est normalement appliquée automatiquement par l’administration fiscale :
- Vous avez plus de 60 ans au 1er janvier 2014 et vous n’avez pas été imposé par l’ISF en 2013.
- Vous êtes veuf (et cela quel que soit votre âge) et vous n’avez pas été imposé à l’ISF en 2013.
- Vous êtes titulaire de l’allocation aux adultes handicapées (AAH).
- Vous êtes titulaire de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ou de l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI).
- Vous êtes atteint d’une infirmité ou d’une invalidité qui font que vous ne pouvez subvenir à vos besoins par le travail.
- Vous avez plus de 60 ans ou vous êtes veuf et vous avez déjà bénéficié de cette exonération en 2013.

Limitation du montant en cas de relogement

Les foyers qui ont été relogés dans un autre logement dans le cadre d’un programme ANRU qui se retrouvent avec une taxe d’habitation plus chère que leur ancienne taxe d’habitation du logement qui a été détruit bénéficient d’une réduction temporaire. Cette réduction est égale à la différence entre votre nouvelle et votre ancienne taxe. Autrement dit vous ne payerez pas plus que l’ancienne taxe.
Cette réduction est valable dès la première année du relogement et pour une durée de 3 ans maximum. Attention, pour en bénéficier vous devez en faire la demande auprès de votre centre des finances publiques avant le 31 décembre de l’année suivante. C’est-à-dire avant le 31 décembre 2015 pour votre taxe d’habitation 2014.

Abattement pour charges de familles pour une résidence principale

Un abattement est appliqué d’office sur les taxes d’habitation en fonction de la composition du ménage qui habite ce logement. Il correspond à :
- 10 % de la valeur locative du logement habité par le ménage pour chacune des deux premières personnes à charges.
- 15 % de plus pour chaque personne supplémentaire à charge (enfants déclarés dans vos revenus en 2013, ascendants de plus de 70 ans ou infirmes, etc.)
Certaines collectivités peuvent appliquer un autre abattement facultatif compris entre 1 et 15 % pour l’ensemble des contribuables. En plus, ils peuvent ajouter certains abattements pour des ménages aux revenus très faibles et qui ont un logement dont la valeur locative n’excède pas 130 % de la valeur locative moyenne de cette collectivité ou pour certaines personnes handicapées ou invalides en respectant certaines règles.

Certains locaux peuvent être exonérés de cette taxe

L’exonération de taxe d’habitation porte sur les locaux suivants :
- Ceux pour lesquels vous payez déjà la cotisation foncière des entreprises (CFE) et qui ne constituent pas votre habitation principale.
- Tout ce qui sert aux exploitations rurales.
- Dans les zones de revitalisation rurale, la commune peut décider d’exonérer les chambres d’hôtes, les meublés de tourisme et les gîtes ruraux.

mercredi 30 juillet 2014

"Ma maison, c’est moi" : Qui habite chez qui ? 3/5

Vivre à deux, c’est, en théorie, s’engager à partager. La maison, comme le reste. Mais dans la pratique, la répartition de l’espace est souvent au centre des conflits.


Chez nous : deux mots qui donnent à rêver quand ils évoquent la douceur d’une intimité tranquillement partagée. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Que révèle l’organisation de l’espace d’un couple ?
« Le fonctionnement inconscient de celui-ci, répond Alberto Eiguer, psychiatre, psychanalyste et thérapeute familial. D’ailleurs, les conflits latents des partenaires se perçoivent souvent par le fait qu’ils surévaluent l’importance donnée au territoire. A leur insu, ils assimilent possession de l’espace géographique et possession de l’espace psychique. »
Et parfois, ils ne s’en sortent pas.


S’approprier un espace

Comme Ryuichi, 40 ans, japonais d’origine : « Ma femme, française, issue d’une famille bourgeoise, avait hérité d’un appartement et de quelques meubles, raconte-t-il. Nous ne sommes jamais parvenus à nous mettre d’accord sur la place dont chacun pouvait disposer. Je voulais pour moi le salon, pour y travailler, y méditer. Elle a refusé, me proposant une petite pièce à l’écart dans laquelle elle avait rangé des papiers et des dossiers. Puis elle a encombré tout l’espace avec des meubles anciens, quand je n’apprécie que le mobilier contemporain. Cela a occasionné des disputes effroyables, jusqu’à ce que, au bout de deux ans, nous décidions de nous quitter. »
Bel exemple, qui montre à quel point un lieu peut dévoiler la volonté de domination de l’un sur l’autre.« Quand deux personnes se rencontrent, il se crée un rapport de force entre leurs valeurs respectives, qui oblige à des négociations, commente Jacques-Antoine Malarewicz, psychiatre et thérapeute de couple. Et heureusement, car un couple qui n’aurait rien à négocier serait un couple mort. Quand toutes les discussions échouent, c’est en général parce que les partenaires sont trop puérils, comme deux enfants se disputant un même jouet. »


Dépasser la symbolique des objets
Les "jouets", justement. Tous ces objets chargés du passé de l’un et de l’autre sont souvent prétextes à conflits. « L’affreuse commode de ta grand-mère » ou « Ta collection de petits soldats de plomb » suscitent alors les méfiances de chaque partenaire. Pourquoi sommes-nous si susceptibles à leur endroit ? « Parce qu’en chacun de nous existe la peur inconsciente d’être envahi par l’autre, par son passé, son histoire, explique Alberto Eiguer. Accepter ou non les objets de son compagnon renvoie à la question fondamentale : “Est-ce que la lignée de l’autre est aussi la mienne ?” »
Pour François de Singly, sociologue, « l’articulation entre le chez-soi et le chez-nous s’opère mieux si le passé de l’homme et celui de la femme se font discrets ». Cela transparaît dans l’histoire de Sabine, 24 ans : « Chez Guillaume, je ne me suis jamais sentie chez moi parce que presque tout lui appartenait… En revanche, l’appartement que nous venons de prendre, nous l’avons meublé et aménagé ensemble. Nous avons mis de côté certains objets et nous en avons valorisé d’autres. Ici, nous sommes bien chez nous. »
Dans un couple, « les objets ne peuvent occuper l’espace commun sans l’envahir qu’à la condition de perdre une part assez importante de leurs propriétés personnelles », confirme le sociologue. La solution idéale serait alors que chacun dispose, sous le toit commun, d’un espace à lui où il puisse garder tout ce qui lui est le plus intime.


Accepter les débords de l’autre
D’importants enjeux de la relation se déclinent aussi sur le thème du désordre et du rangement. « Laisser traîner ses affaires est une façon de s’assurer de la présence de l’autre, c’est l’obliger à nous prendre en charge, à nous aider, explique Thierry Janssen, thérapeute et auteur du “Travail d’une vie” (Robert Laffont, 2001). Une personne désordonnée vit inconsciemment dans la peur d’être abandonnée, dans la sensation qu’il n’y a jamais réellement de place pour elle. Alors, par réaction, elle occupe outrageusement le territoire. Mais être obsessionnel de l’ordre n’est pas moins symbolique : c’est rechercher la maîtrise sur l’autre, ne pas accepter que quoi que ce soit vous échappe. »
C’est ce que vit Mado, 28 ans : « Je ne me sens jamais tranquille chez moi parce que je passe ma vie à remettre en place tout ce que mon mari laisse traîner : ses vêtements, ses magazines, son courrier… Alors, je râle et je range ! » « La seule façon de progresser dans de tels cas, c’est d’apprendre à décoder ses attitudes pour les faire changer, quitte à dévoiler à l’autre ses fragilités, pour trouver ensemble un modus vivendi », affirme Thierry Janssen. Ainsi les éternels reproches de Paul, 33 ans, à Marie, qui laissait ses vêtements s’empiler jour après jour sur le fauteuil de la chambre. Cette situation a cessé le jour où il a eu l’idée de placer un paravent devant cet insupportable désordre.

Négocier pour évoluer

A lire
Repenser le couple de Jacques-Antoine Malarewicz.
Une méditation sur les effets et les causes des bouleversements survenus dans le couple (LGF, 2002).
Libres ensemble de François de Singly.
Comment, grâce au respect mutuel, chaque individu peut rester lui-même au sein d’un groupe ou de son couple (Nathan, 2000)
Une juste répartition des territoires entre partenaires n’est-elle donc pas possible ? « Bien sûr que non, répond Jacques-Antoine Malarewicz. Et peu importe. Dans un couple, le pouvoir s’organise autour de multiples axes. L’important est que celui qui gagne le rapport de force dans un domaine, l’habitat par exemple, le perde dans un autre où son partenaire sera alors le plus fort. Ainsi s’équilibre la cellule familiale. »
Laisser une place à l’autre, c’est également faire passer l’intérêt du couple et de la vie commune au premier plan. Telle est la mission que semble avoir réussie Laurence, 39 ans. « Il y a six ans, avec mon compagnon nous avons acheté une maison en commun. Comme j’investissais une somme d’argent supérieure à la sienne, je me suis demandé comment faire pour qu’il se sente pleinement chez lui. D’autant que j’apportais des meubles de famille qu’il n’appréciait pas particulièrement. Alors, je me suis servi des grandes reproductions rupestres qu’il avait peintes comme base de décoration intérieure et j’ai tout organisé autour des teintes terre de Sienne, ocre et marron de ses œuvres. » En mêlant dans une juste proportion ses objets et ceux de son ami, Laurence est adroitement parvenue à désamorcer les conflits éventuels qui se profilaient autour du thème : « C’est ta maison et pas la mienne ! »


« Il ne faut pas oublier qu’une maison ne se pense pas une fois pour toutes, ajoute Alberto Eiguer. Elle est en évolution constante, en modification, à l’image même des relations à l’intérieur d’un couple. » Marie, 41 ans, l’a bien compris. Et a su tirer les leçons de ses erreurs passées. « Avec mon ex-mari, ce qui comptait pour moi était que l’appartement soit beau à regarder plutôt que confortable ou pratique. Je rêvais mon couple au lieu de m’intéresser à la personnalité de celui avec qui je vivais. Cela fait maintenant trois ans que je suis remariée. Malgré le goût un peu kitsch de mon nouvel époux, je suis très vigilante au fait que sa personnalité s’affiche dans l’appartement, parce que je suis consciente d’aimer cet homme également pour son univers incongru et décalé par rapport au mien. »
Alors, si "chez nous" ne rime pas forcément avec tranquillité et harmonie, cette bulle, prétexte aux luttes et aux réconciliations, nous rappelle que ce qui fonde un couple n’est jamais du côté de l’immobilité mais plutôt du mouvement, de la remise en cause, de l’évolution, en un mot du vivant.

Homme / Femme

La femme est intérieure, l’homme, extérieur
Hommes et femmes s’approprient l’espace domestique différemment. La psychanalyste Marie-Laure Colonna nous explique pourquoi.
Avons-nous évolué par rapport à nos grands-parents ?
Non. Il suffit d’observer les couples pour voir que, depuis toujours, ce sont les femmes qui organisent les intérieurs. Les hommes, eux, demeurent tournés vers l’extérieur.
Pourtant, certains hommes font la cuisine !
Oui, mais ils ne savent pas toujours où se trouvent les casseroles. En fait, fondamentalement, la femme continue à nidifier et à s’occuper de la grotte pendant que l’homme part taper dans une raquette, comme autrefois il allait chasser le bison. D’ailleurs, quand les femmes jardinent, c’est souvent pour cultiver des fleurs. On retrouve ici la notion de décor.
Cela viendrait-il de ce que l’homme a un organe sexuel extérieur quand la femme l’a, elle, à l’intérieur?
L’homme a une libido de chasseur en quête d’objets à saisir. La femme, elle, à cause d’un corps érogène dans sa globalité, vit sa maison comme une troisième peau, la première étant son corps, et la deuxième, ses vêtements. Malgré notre évolution culturelle, les structures inconscientes bougent très lentement. Quelque chose de terriblement animal reste en nous.

La place de l'enfant

L’arrivée de l’enfant oblige le couple à délimiter clairement les territoires : celui des adultes et de leur sexualité, et celui de l’enfant. « Il n’est pas rare que l’enfant soit inconsciemment utilisé, par la mère ou par le père, pour tenir son conjoint à l’écart, explique Alberto Eiguer, psychiatre, psychanalyste et thérapeute familial. Telles ces mères qui s’installent sur un matelas dans la chambre de l’enfant au moindre rhume. Quant à le garder trop longtemps dans la chambre conjugale, c’est une aberration, car c’est alors comme s’il n’existait pas tout à fait en tant qu’être séparé. Ce n’est pas lui donner sa juste place. L’enfant, même tout petit, a besoin de son espace à lui. »



A l’adolescence, il arrive que des jeunes aient le désir de s’enfermer à clef dans leur chambre. « Attention ! car cela signifie que chacun est clos dans son territoire et que tout dialogue est rompu, précise le psychiatre Jacques-Antoine Malarewicz. Mais si l’enfant a pu, au sein de sa famille, se construire à peu près correctement, il n’en éprouvera pas le besoin, parce qu’il aura la certitude tranquille que l’adulte ne fera pas irruption sans prévenir, qu’il respectera son territoire. »


A bientôt pour le N°4 !!

Source : psychologie
Isabelle Yuhe

jeudi 3 juillet 2014

Tout ce que ma maison dit de moi. 2/5


Miroir et refuge à la fois, la maison nous dévoile et nous protège. Elle raconte notre personnalité, notre histoire et nos rêves secrets. Elle suscite en nous des sentiments contradictoires, souvent passionnés, car elle est un lieu de partages, amoureux et familiaux, mais également de conflits. Notre chez-nous a donc beaucoup à nous apprendre sur la manière dont nous “habitons” ou pas notre vie.
Pascale Senk
On y aime, on y souffre, on y rit. Il n’y a pas si longtemps, on y naissait et on y mourrait… Normal, dès lors, que le fantasme d’une villa portant le doux nom de Mon rêve ou de Do mi si la do ré ait agité bien des esprits. Cela, c’était il y a cinquante ans. Aujourd’hui, on pourrait penser que notre relation à la maison a changé. Nomades équipés de portables, électrons de plus en plus libres dans un monde de plus en plus accessible, nous pourrions nous satisfaire de logis anonymes et interchangeables. Apparemment, il n’en est rien.

Jamais nous n’avons été aussi attentifs à "l’art d’habiter", comme le confirme une récente enquête sur les Français et leur maison (enquête Cetelem menée en octobre dernier auprès d’un échantillon de 800 personnes représentatives de la population française âgées de 18 ans et plus). On y apprend notamment que, pour beaucoup, l’habitation passe avant le travail et les loisirs. Quant à la tendance bricolage et vide-grenier vantée par les toujours plus nombreux magazines de décoration, elle ne fait, semble-t-il, que commencer. Ces maisons, ces appartements que nous choisissons, restaurons, aménageons, tapissons, décorons, pourquoi suscitent-ils un tel attachement ?

La dimension protectrice


Depuis 1996-1998, période de reprise économique, on sentait qu’un lien quasi fusionnel à la maison s’installait dans notre société, explique Catherine Sainz, directrice de l’étude précédemment citée. On a voulu confirmer cette évolution. Aujourd’hui, en terme d’importance, la maison apparaît juste après la famille. Rien d’étonnant à cela. A notre époque, où cette dernière est éclatée, recomposée, on se raccroche d’autant plus aux murs porteurs. Et face aux agressions que subit le monde – notre enquête a été effectuée juste quelques jours après les événements du 11 septembre dernier –, la maison est vécue comme un lieu de sécurité. »

"L’abri", "le refuge", "le havre de paix", "le lieu de repos" : tels sont les termes apparus en masse lorsque nous avons demandé aux internautes de qualifier leur habitat. La dimension protectrice de la maison est primordiale aujourd’hui. Car l’idée d’un vrai chez-soi renvoie toujours à la possibilité d’entrer en contact avec sa sécurité intérieure. Point besoin, pour cela, de hauts murs protecteurs. Par de simples objets familiers, une odeur qui rappelle des souvenirs, une décoration dans laquelle on reconnaît quelque chose de soi, on peut s’y régénérer avant d’affronter le monde. En ce sens, le sentiment d’être chez soi ramène toujours à l’habitacle originel. Vient-il à manquer, et c’est alors tout l’être qui souffre, ainsi qu’en témoignent souvent les dépressifs : « Je marche dans la ville, la nuit, je regarde les appartements allumés, et je sens que moi, contrairement aux autres, je n’ai pas de chez-moi »…

L’expression de soi

Aujourd’hui plus que jamais, l’individu roi semble très attaché à la dimension expressive de la maison. Entrez chez quelqu’un, et vous en saurez plus sur lui qu’après des heures de discussion : les couleurs qu’il aime, les objets qu’il a choisi d’exposer, le soin ou la négligence avec lesquels il traite son intérieur… Autant d’indices révélateurs d’un parcours personnel. « Quand j’étais adolescente, je voulais que chaque visiteur entrant dans ma chambre comprenne qui j’étais, confie cette trentenaire. Alors, tout y était : le poster de mon chanteur préféré, les photos de mes copines… »

Si notre maison sert à nous révéler à l’autre, elle peut aussi nous en apprendre beaucoup sur notre évolution intérieure. Parfois, il suffit pour cela que nous prenions conscience de la façon dont nous aménageons notre espace. Ainsi, l’exemple d’Ariane, 42 ans. En conflit avec sa mère, elle refusait de la voir depuis des années. Un matin, sans trop savoir pourquoi, elle a eu l’envie d’exposer des statuettes yougoslaves que sa grand-mère maternelle lui avait léguées. Elle leur a trouvé une place bien en évidence, sur la corniche de la cheminée de son séjour. « Deux jours plus tard, je téléphonais à ma mère, en Croatie. Je ne sais toujours pas si mon envie de pardonner m’a poussée à ressortir ces statuettes ou si ce sont elles qui m’ont amenée à me réconcilier avec elle. »

Cette collusion entre notre être profond et la façon dont nous aménageons notre espace apparaissait déjà dans les écrits d’Arthémidore de Daldis, philosophe grec du IIe siècle avant Jésus-Christ. Bien avant la psychanalyse, celui-ci affirmait que toute maison apparaissant dans un rêve était une image du moi.



L’histoire de nos liens


Nos intérieurs ne révèlent pas seulement nos goûts, notre culture, nos convictions. Ils portent aussi l’histoire de nos liens. Car la maison est toujours un lieu où l’on s’exerce – de façon plus ou moins heureuse – à la relation, au partage. De ce point de vue, l’agencement des habitations contemporaines en dit long sur nos envies d’union et de séparation. Souvent, elles deviennent des lieux de conflits et de déchirements : maisons du divorce d’abord rêvées à deux, puis dépouillées dans le ressentiment et la colère ; maisons léguées par héritage, puis abandonnées dans leur province reculée…

En ce sens, l’énergie investie dans le logis a souvent à voir avec les conflits inconscients qui nous agitent. Pour François Vigouroux, psychologue et écrivain, qui leur a consacré un remarquable essai (“L’Ame des maisons”, PUF, 1999), « les luttes avec les maisons – maisons à acheter, à réparer, à défendre, à embellir, à détruire, à incendier, à abandonner – nous servent aussi à affronter les plus anciennes strates ». C’est le cas de Pierre. Cet homme de 47 ans déménage tous les deux ou trois ans. Dès qu’il a fini de restaurer une nouvelle maison, il court vers la suivante. Rien ne l’arrête, ni le gros œuvre, ni les heures de travail en solitaire – il refuse en effet de se faire aider pour construire. En thérapie, il a finalement compris que cette perpétuelle mise en chantier venait de son besoin insatisfait d’être reconnu par son père… et qu’aucune maison ne serait jamais assez belle pour prouver sa valeur en tant qu’homme.

Notre lieu d’habitation nous invite donc toujours à un voyage en plusieurs temps : exploration de nous-même, déroulé de notre histoire, de nos relations, aperçu de nos rêves. Autant de raisons essentielles de s’y arrêter.


Une histoire d'amour


Quelques chiffres révélateurs de l’attachement des Français pour leur maison, commentés par Catherine Sainz, directrice des études à l’Observateur Cetelem (1).

• Comme la famille (qui a « beaucoup d’importance » pour 86 % des Français), la maison (pour 63 %) passe désormais avant le travail (59 %) et loin devant les loisirs (48 %) : « Famille et maison sont aujourd’hui inséparables, la seconde ayant à charge de consolider la première. »

• 55 % des personnes interrogées privilégient leur domicile pour l’utilisation de leur temps de loisirs : « La maison est devenue un lieu de socialisation. On reçoit de plus en plus chez soi. De plus, multimédia, livraisons diverses à domicile et télétravail incitent à y rester davantage. »

• Pour 89 %, c’est leur personnalité plutôt que leur position sociale (8 %) que leur maison a vocation à refléter : « Le logement est perçu comme un élément clé de la réalisation progressive de soi. A l’adolescence, par exemple, il est vécu comme un lieu de passage, que l’on investit peu. Pour les jeunes adultes, le logement représente la conquête de l’indépendance. »

• Pour la quasi-totalité des personnes interrogées (95 %), se sentir vraiment chez soi n’est possible que dans un cadre aménagé et décoré de façon conforme à ses aspirations : « L’équipement du domicile apparaît aujourd’hui comme l’un des meilleurs placements possibles. La maison est réellement devenue un lieu d’épanouissement personnel. »


1- Observatoire sur le comportement et les choix de consommation des Français mis en place par l’organisme de crédit Cetelem.

Des hébergements insolites au parc d'aventure Bol d'Air


lundi 2 juin 2014

La maison, le lieu de tous nos états. 1/5

L’individu répète et projette dans sa maison ce qu’il vit intérieurement 

La fonction première de notre maison est de nous abriter. Mais inconsciemment, c’est aussi et surtout un prolongement de notre moi et de notre corps.
Face à un danger imminent, on dit qu’il y a péril en la demeure. D’une personne totalement déboussolée, on dit qu’elle ne sait plus où elle habite. Lorsque quelqu’un agit de manière insensée, on dit qu’il déménage. La sagesse populaire vient conforter les intuitions de la psychanalyse quand elle met en relation nos états intérieurs et notre "intérieur". Selon elle, c’est l’animal en nous, avec ses instincts, son odorat, qui s’exprime lorsqu’il s’agit de s’installer dans ce territoire privé qu’est notre habitation.

« Pour se regrouper, se protéger et se distinguer des autres, toutes les espèces animales ont besoin d’un territoire qu’elles imprègnent de leur odeur, de leurs habitudes, constate la psychanalyste Nathalie Menant. La nôtre ne fait pas exception. »

Se “sentir” chez soi 


Emménager dans un nouvel appartement, c’est en premier lieu éliminer les traces de l’ancien occupant. « J’ai hésité à prendre mon appartement à cause de l’odeur d’eau de Javel que semblait affectionner l’ancien locataire, se souvient Nadia. Or, pour être bien chez moi, je dois avoir l’impression qu’aucune odeur autre que la mienne ne flotte dans l’air. D’ailleurs, les jours où la femme de ménage vient, mon premier geste le soir quand je rentre est d’ouvrir les fenêtres en grand. »
« Se sentir chez soi, c’est d’abord réussir à imprégner ce lieu d’effluves odorants familiers, confirme Pierre Soler, psychologue. Notre habitation devient ainsi une part de nous-même à laquelle nous pouvons nous identifier. » Ce n’est donc pas un hasard si nous l’appelons notre "intérieur".

Une seconde peau


Dès lors, on comprend mieux pourquoi l’obligation de quitter son lieu d’habitation est toujours un traumatisme. A notre époque caractérisée par la précarité, le chômage et l’endettement, il est rassurant de pouvoir penser : « Quoi qu’il arrive, je suis propriétaire de mes murs, je garderai un toit, une protection sur la tête. »

Les rares psys qui ont travaillé avec les sans domicile fixe constatent que la privation d’un chez-soi est toujours catastrophique. « Atteint dans son intégrité psychique, dans son identité, l’individu peut sombrer dans une pathologie tant psychologique que somatique », notent Patrick Cuynet, psychologue, et Sophie de Mijolla-Mellor, psychanalyste, dans leur introduction à “La Maison familiale” (Revue “Le Divan familial”).

En cas d’effraction ou d’intrusion (vol, perquisition), les murs perdent leur rôle protecteur de seconde peau et l’angoisse surgit immédiatement. « Après avoir été cambriolée, j’ai fait des cauchemars pendant des mois. J’avais la sensation d’avoir été souillée, violée, explique Dominique. De plus, les cambrioleurs avaient laissé une énorme crotte au milieu du salon. C’est une signature fréquente, m’a dit le commissaire, une façon de dire : “Chez toi, je suis chez moi.” »

Mais « une simple petite fuite d’eau peut également être vécue comme un danger pour notre intégrité, souligne Pierre Soler. Surtout si elle est causée par des voisins ». Même chose pour les bruits du dehors, susceptibles d’entraîner un sentiment de persécution, de rendre paranoïaque quand ils sont
trop envahissants. Tout cela renvoie à l’idée du philosophe Heidegger pour qui « être, habiter et penser » sont une seule et même chose.

“Notre coin du monde”

« L’individu répète et projette dans sa maison ce qu’il vit intérieurement »,
 résume le psychanalyste Alberto Eiguer. De la même façon que notre vie psychique est organisée par ces forces intérieures que sont les pulsions, dans notre habitat, chaque pièce a une fonction précise sur le plan pulsionnel.
La cuisine et la salle à manger sont le lieu de satisfaction des pulsions orales qui commandent le plaisir de bouche.
Au salon s’assouvissent la pulsion scopique (le regard) et la pulsion invocante, liée à la voix, puisque, habituellement, on y regarde la télévision, on y discute avec les amis… « Le salon est un lieu d’échange, de transition entre le privé et le public, poursuit Nathalie Menant. On n’invite jamais le plombier ou l’électricien dans la chambre à coucher, on les fait attendre au salon ou, plus neutre, dans le couloir. »
Les sanitaires sont le domaine de la pulsion anale, régissant le rapport aux produits qui sortent du corps, à la saleté et à la propreté. Comme pour conjurer l’impureté qui les marque, il est fréquent que l’on s’efforce de les rendre impersonnels, "inodores".
« La maison est notre coin du monde », disait Bachelard. C’est particulièrement vrai de la chambre à coucher, royaume de la pulsion érotique, des fantasmes et des rêves. Pour les enfants, celle des parents est le lieu de tous les mystères : autorisée à certaines heures, elle est interdite à d’autres, et il en émane des bruits parfois angoissants. Selon les psys, ce qui s’y déroule structure la relation des enfants au désir de savoir et de découvrir.

La place des secrets

Les habitations modernes sont privées de greniers et les caves sont souvent collectives. « Autrefois, ces pièces étaient l’inconscient de la maison, le trésor des souvenirs enfouis de ses habitants »,
rappelle Nathalie Menant. Aujourd’hui, ce sont les placards, les armoires, les tiroirs qui tiennent ce rôle. Pour écarter une personne, l’oublier, ne dit-on pas qu’on "la met au placard" ? D’ailleurs, pour désigner un douloureux secret, on parle de "cadavre dans le placard".

Portes et cloisons font de chaque pièce un espace clos qui rappelle un peu le ventre maternel. Sécurisante pour les anxieux, cette fonction séparatrice peut aussi paraître frustrante. « Je n’aime que les lofts, hauts de plafonds, sans limite, explique Eve, une jeune femme éprise d’art et de voyages. C’est comme si les portes et les cloisons risquaient d’emprisonner et de brider mon imagination. » En revanche, Marie privilégie les petites pièces, les espaces bien cloisonnés. « Pour moi, qui suis une grande angoissée, ils sont un soutien, une armure protectrice. »

“Le désordre, c’est la vie”

Selon la théorie freudienne, notre rapport au rangement est commandé par l’action en nous de la pulsion anale. Les personnalités "anales", inconsciemment très marquées par la phase d’apprentissage de la propreté, sont particulièrement obsédées par l’ordre et l’hygiène. Mais, presque toujours, elles se réservent un petit coin pour la "crasse", le laisser-aller. Ainsi, Antoine, amoureux de l’ordre, laissera bizarrement s’accumuler, pendant des mois, au pied de son lit, des piles de magazines, rendant l’endroit impraticable. Comme s’il souhaitait se préserver un petit coin de liberté.
Mais l’amour du désordre ne rime pas forcément avec goût de la saleté.
« Vivre dans le chaos, c’est aussi se créer un espace intime en perpétuel mouvement, rien de mieux pour exorciser l’angoisse de la mort, précise Nathalie Menant. Après tout, la vie c’est le désordre ! » C’est aussi les émotions, les souvenirs. Or, « la maison permet justement de relier tous les moments émotionnellement intenses, constate Alberto Eiguer. Tout cela pour notre plus grand bonheur. Rentrer chez soi représente les retrouvailles avec une atmosphère unique, avec un lieu où l’on existe de façon détendue et sans manières. » Un lieu où l’on est vraiment soi.


source : Psychologie

dimanche 18 mai 2014

Le nombre d'agressions commises via le site Le Bon Coin atteint des records. Toute la vigilance est de rigueur lorsque des rendez-vous sont fixés entre vendeur et acheteur.

Marseille : séquestré et torturé après avoir été piégé sur internet

MARSEILLE 
À Saint-Just, un homme braqué à domicile par quatre hommes armés
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Le nombre d'agressions commises via le site Le Bon Coin atteint des records. Toute la vigilance est de rigueur lorsque des rendez-vous sont fixés entre vendeur et acheteur.
PHOTO LA PROVENCE
Comment imaginer telle issue ? Une banale commode pouvait-elle être à l'origine d'une agression aussi violente ? Un menuisier de 54 ans s'est retrouvé mercredi au coeur d'un braquage d'une rare cruauté après avoir été piégé via une annonce sur le site de vente entre particuliers, Le Bon Coin.
Quatre hommes armés, se faisant passer par des acheteurs potentiels de son meuble en bois, lui ont fait vivre les pires heures de sa vie, à son domicile de Saint-Just (13e), pour lui dérober un bien maigre butin.
Son calvaire a pris naissance le jour où l'artisan a posté une annonce sur le site internet. Il souhaitait négocier l'une de ses commodes et l'a fait savoir via Le Bon Coin. Après quelques jours sans la moindre réponse, il a fini par recevoir le message d'un homme, à l'apparence tout à fait normale et manifestement intéressé par sa commode.

Le tibia brisé à coups de tisonnier

Un rendez-vous est donc fixé mercredi soir, dans son appartement, boulevard Verd (13e), à deux pas du Dôme.
Lorsque la sonnerie retentit, il ne se méfie pas et ouvre la porte. Quatre hommes, masqués, se ruent sur lui. Pas le temps de réagir, ni de comprendre ce qui lui arrive, il aperçoit juste le canon d'une arme de poing dirigé vers lui.

mardi 13 mai 2014

newletter de mai 2014: Immobilier mai 2014 : les chiffres du mois

Les conditions de financement s’améliorent et pourtant les prix de l'immobilier continuent à baisser. Cette baisse des taux permet de limiter la diminution des prix et de soutenir un marché déjà très calme. Elle n’empêche pas cependant l’immobilier neuf de sombrer encore un peu plus. 


Le dégonflement de la bulle immobilière est clairement en cours

Ce qui se passe actuellement sur les différents marchés immobiliers français est assez révélateur d’un contexte de correction durable des prix des logements. Malgré des taux qui ne cessent de baisser depuis le début de l’année et le fait que nous sommes dans la période de l'année propice pour le marché immobilier, les prix des appartements et des maisons continuent à diminuer de mois en mois.
Cela fait désormais 2 à 3 ans que les prix baissent dans les grandes agglomérations et même depuis 6 ans dans les secteurs ruraux. Les chiffres qui font l’actualité immobilière de ce mois de mai 2014 indiquent que cette tendance est bien ancrée et qu’il est fort probable que ces tendances se poursuivent au moins jusqu’à cet été.







IMMOBILIER : LES VILLES OÙ LES PRIX VONT BAISSER EN 2014Montpellier : 5% à 7% de baisse des prix









a montpellier, on compte 0,9 acheteur pour un vendeur en janvier 2014.
A Montpellier, on compte 0,9 acheteur pour un vendeur en janvier 2014. 

Comme à Dijon, on ne dénombre en moyenne que 0,9 acheteur pour 1 vendeur à Montpellier en janvier 2014. Là encore, ce sont les acquéreurs qui ont le choix et c'est bel et bien en leur faveur que le rapport de force s'établit.
Rien d'étonnant donc à ce qu'une baisse du prix de la pierre soit anticipée sur le marché montpelliérain. Celle-ci devrait être de l'ordre de 5 à 7% sur les six prochains mois.

Prix moyen des appartements en vente : 





L’effet qualité est toujours très présent

Dans son communiqué MeilleursAgents.com précise qu’ils observent toujours l'impact de l'effet qualité. En effet, seuls les biens de qualité se vendent encore correctement, ce qui tire la moyenne des prix vers le haut et masque l’ampleur réelle de la baisse des prix pour un même bien.
Voici l’extrait de ce communiqué à ce propos : "L’effet qualité est toujours très présent : seuls les biens de bonne ou très bonne qualité trouvent preneur. Les moins attractifs ne se vendent pas voire ne sont même pas visités. Les statistiques ne reflètent donc que les transactions réelles portant sur des biens dont les prix ne baissent que faiblement."
Ceci explique, en plus de la baisse des taux, pourquoi les prix ne chutent pas brutalement dans les indices statistiques.
L’impact de l’effet qualité et de la baisse des taux sur cette période reste malgré tout difficile à quantifier précisément. 

Des taux de crédit immobilier records en mai 2014
Les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas et cela sur la plupart des durées de financement. Les précédents niveaux records observés en juin 2013 sont tous en train d’être battus un par un.
En moyenne, sur les prêts immobiliers contractés en avril 2014, le taux d’emprunt est de 2.94 % et la durée de remboursement est de 205 mois (17 ans et 1 mois). Voici l’évolution des taux d’emprunt depuis 2001 :
Évolution des taux de crédit immobiliers en France de 2001 à mai 2014

La tendance globale de réduction des durées d’emprunt observée depuis début 2007 se poursuit encore en 2014. La part des crédits sur "moins de 15 ans" est de 23.4 % en avril 2014 et celle de "plus de 25 ans" est de 13.9 % (contre respectivement 21.2 % et 17.2 % en 2013 ou au plus haut en 2007 14.4 % et 32.7 %). Une bonne nouvelle pour les emprunteurs car une durée longue d'emprunt fait exploser le coût des intérêts.
Enfin, sachez que la chute des taux d’intérêts s’observe également pour ceux qui présentent le meilleur profil d’emprunteur. On voit ainsi des meilleurs taux exceptionnels en mai avec par exemple un taux à 2.45 % sur 15 ans pour les meilleurs dossiers.

L’OAT 10 ans de la France chute depuis début 2014

Si les taux ont pu baisser autant pour des financements immobiliers c’est parce que la dette de la France se vend très bien sur les marchés financiers. Ainsi, le taux de l’OAT 10 ans de la France qui donne des indications sur le coût des emprunts à long terme est en forte baisse depuis le début de l’année 2014. Il a presque atteint les niveaux les plus bas observés en mai 2013.
Grâce à ces excellentes conditions de financement, les banques françaises peuvent proposer à leurs clients des taux très attractifs pour leur prêt immobilier. Il faut ainsi s’attendre à ce que cela se poursuive au moins jusqu’à cet été. Ce qui signifie que les taux immobiliers vont rester très bas durant les prochains mois.
Des conditions exceptionnelles qui vont booster les renégociations de prêt immobilier
Comme l’an dernier à la même époque, quand les taux d’emprunt battent tous les records, c’est l’occasion pour tous ceux qui ont des crédits en cours de remboursement de les faire racheter ou de les renégocier.
Comme vous avez déjà remboursé une partie de votre prêt et que les taux sont plus bas, vous allez pouvoir trouver un meilleur financement pour ce que vous devez encore à votre banque. Il est également possible en fonction du type de contrat que vous avez que cela vous permette aussi de réduire vos cotisations d'assurance de prêt.
La valeur du bien immobilier que vous avez acheté diminue actuellement, mais vous avez la possibilité de réduire un peu cette perte en profitant des conditions exceptionnelles sur les taux pour renégocier votre crédit immobilier et ainsi en réduire le coût.

Pour aller plus loin : - Découvrez les 25 questions à vous poser pour un achat immobilier.

Source : immobilier danger, Meilleurs Agents.com et J D N


Premier achat immobilier : 25 questions à se poser avant d’acheter










Mon 1er achat : Quand?

1. Un achat maintenant est-il plus intéressant qu'une location  ?

Louer n’est pas toujours "jeter de l’argent par les fenêtres", la première chose à faire avant de réaliser son premier achat immobilier est de comparer l’achat et la location. 

2. Ma situation géographique est-elle stable ?

L’acquisition d’un logement n’est financièrement intéressant par rapport à une location que si on y reste suffisamment d’années (la moyenne est proche de sept ans actuellement). Or le monde du travail demande de plus en plus de mobilité géographique. Êtes-vous sûr de rester plus de cinq ans dans l’appartement ou la maison que vous voulez acheter ?

3. Combien d'années je compte garder le logement acheté?

Si vous avez un risque de quitter ce logement après quelques années, vous sera-t-il possible de le louer facilement et de transformer ainsi votre achat en investissement locatif ? Pourrez-vous le revendre facilement à un prix proche de votre prix d’achat ?
Sachez qu’en règle générale, il ne faut jamais acheter pour moins de 6 ans. Cette durée peut passer à 8 ou 10 ans en période de baisse des prix.

4. Les prix des logements sont-ils accessibles ?

S’il est quasiment impossible de prévoir le point bas des prix de l’immobilier, il est en revanche assez aisé de savoir si les prix sont sur évalués ou sous évalués au moment où vous voulez acheter.

5. Mon budget est-il suffisant pour acheter le type de bien dont j'ai besoin ?

Définir ses besoins à court et moyen terme et le budget que l’on peut consacrer à son premier achat de maison ou d’appartement est une étape importante.
Nous allons détailler cela avec les différentes questions suivantes.

Type de bien à acheter


6. Quel est mon besoin de surface de logement à moyen et long terme ?

Lorsqu’on acquière un logement c’est pour plusieurs années, il est donc primordial de bien définir ses besoins en terme de surface. Prévoyez-vous d’avoir des enfants dans les années qui viennent ? Vos enfants vont-ils bientôt quitter le foyer ?

7. Où acheter mon premier logement ?

L’emplacement est le critère numéro un pour définir un bon achat immobilier. Vous devez donc être très exigeant sur la situation géographique de votre bien (proche de votre travail, proximité des commerces et des transports en commun, etc.).

8. Appartement ou maison ?

En fonction du lieu et de votre budget, vous pouvez avoir le choix entre un appartement ou une maison. Si en France, la maison individuelle est le logement préféré, il y a des avantages et des inconvénients aux deux types de logement. Préférez-vous vivre dans un grand appartement récent ou dans une petite maison ancienne ?

9. Achat dans l'immobilier neuf ou dans l'ancien ?

Là encore, le budget influence fortement le choix. Si l’immobilier neuf propose des logements sans travaux, prêt à être habités, il faut aussi pouvoir supporter les inconvénients d’un achat en VEFA. Un achat dans l’ancien peut lui demander quelques travaux d’entretien, mais c’est généralement dans l’ancien que les maisons ont le plus de cachet.
Pour en savoir plus, consultez notre article : "acheter un appartement neuf ou ancien ?".

10. Êtes-vous prêt à faire des travaux dans votre nouveau logement ?

Tout le monde n’est pas bricoleur mais un appartement ou une maison qui a besoin de travaux s’achètera moins cher qu’un logement neuf ou déjà retapé.

11. Avec balcon, terrasse, jardin, parking, garage, ascenseur ?

Quels sont les éléments autres que la superficie et la qualité du logement qui sont pour vous essentiels ? Ceux qui sont pour vous un plus ou sans intérêt ?

12. Comment est l'offre actuelle sur ce type de bien dans ce secteur géographique ?

Une fois votre type de bien déterminé, il vous faudra étudier ce que propose votre marché immobilier local. Y a-t-il beaucoup de biens de ce type à vendre ?

13. Quel est le prix moyen du mètre carré pour cet appartement ou le prix d'une maison avec ces caractéristiques ?

Votre première étude du marché local pour ce type de bien vous permettra d’avoir une première idée du prix demandé. Si vous réussissez à obtenir le prix de vente réel d’un bien similaire, cela constituerait un vrai plus. En effet, les prix réels des transactions sont souvent bien différents des prix de présentation.


Recherche et négociation d’une maison ou d’un appartement


14. Où trouver des annonces immobilières ?

Internet a révolutionné depuis quelques années la recherche d’un bien immobilier, vous trouverez des tas de sites d’annonces immobilières gratuites ou payantes mais cette technique prend du temps et ne vous protège pas des vendeurs malveillants. 

15. Dois-je passer par un professionnel de l'immobilier ?

Ne négligez pas pour autant  les professionnels de l'immobilier, il y en a de très bons, qui connaissent les bons plans, qui vous feront donc gagner du temps et sauront négocier sûrement mieux que le plupart des acheteurs.Le recours à un pro de l'immobilier n’est pas obligatoire mais peut s’avérer utile, surtout pour un premier achat immobilier, à conditions de bien choisir son pro de l'immobilier. Si vous passez par l’intermédiaire d’un professionnel, vous payerez des honoraires largement remboursés par la qualité du service rendu. Si la transaction a lieu entre particuliers, c’est le notaire qui officialisera l’acte d’achat.
Vous avez également la possibilité de vous faire aider par un chasseur immobilier qui est une excellente solution car le chasseur immobilier chassera jusqu'à ce qu'il trouve : il vous demandera en contre-partie un mandat de recherche exclusif.

16. Combien de temps prend l'achat d'un appartement ou d'une maison ?

L’acquisition d’un logement ne doit jamais se faire dans la précipitation. Prenez le temps de bien étudier votre projet, de bien choisir votre appartement ou votre maison et de monter un bon dossier de financement. Comptez plusieurs mois avant de signer un compromis de vente et encore quelques mois avant d’habiter ce logement.

17. Quelle est votre marge de négociation ?

Lorsque vous repérez un bien qui correspond à votre recherche, en comparant avec ce qui se fait sur le marché, vous pouvez essayer de déterminer la marge de négociation sur votre achat immobilier. Il est courant aujourd’hui d’obtenir 10 % de rabais voire beaucoup plus sur des biens encore largement sur évalués.
Pour en savoir plus sur ce thème, découvrez comment négocier le prix d’un bien et de combien vous pouvez faire baisser le prix.

18. Quels sont les points du bien sur lesquels vous pouvez négocier une remise sur le prix ?

En pointant les défauts de l’appartement ou de la maison, comme par exemple le montant des travaux nécessaires, vous aurez des arguments supplémentaires pour faire diminuer le prix de vente demandé par le vendeur.


Financement du projet

19. Quel est le montant de mon apport personnel ?
Les banques prêtent de moins en moins sans un apport personnel minimum. La première étape du plan de financement de votre achat immobilier est la détermination de l’apport que vous allez avoir.

20. Combien puis-je raisonnablement emprunter ?

Vous ne devez pas dépasser 33% d’endettement par rapport à vos revenus. Faites le point sur vos crédits en cours et sur vos revenus et calculer le montant des mensualités que vous pourrez supporter. Attention à conserver un "reste pour vivre" suffisant ! Être propriétaire de son logement c’est bien mais il faut pouvoir continuer à vivre correctement avant tout. Faites le calcul du coût de votre crédit immobilier.

21. Quelles sont les aides financières auxquelles j'ai le droit ?

Il existe de nombreuses aides pour financer un premier achat immobilier. Renseignez-vous sur les aides auxquelles vous pouvez prétendre comme le crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt ou le prêt à taux zéro.
Retrouvez toutes les aides possibles pour votre financement dans un guide de plus de 75 pages qui présentent plus de 15 solutions pour vous faire aider dans votre financement immobilier !

22. Quelles sont les assurances obligatoires ?

L’assurance du prêt immobilier est obligatoire, de même qu’une assurance habitation. Certaines assurances sont facultatives comme la garantie revente ou l’assurance chômage.

23. Où trouver le meilleur crédit immobilier ?

De nombreuses banques et organismes peuvent vous proposer un crédit immobilier, les courtiers affirment vous trouver le meilleur taux du moment mais ce n’est pas toujours le cas...
Faites une simulation de prêt immobilier pour obtenir des informations précises et personnalisées à votre situation.

24. À combien s'élève les frais de notaire ?

Dans l’ancien les frais de notaire coûtent environ 7 % du prix d’achat. Il faudra donc prévoir ses frais supplémentaires dans votre budget. Découvrez comment réduire vos frais de notaire.

25. Quels sont les frais supplémentaires à payer pour un propriétaire ?

L’accès à la propriété entraîne également des frais supplémentaires. Les principaux frais sont les taxes foncières et les travaux d’entretien de l’appartement ou de la maison.

Pour plus de renseignements, contactez moi au 06 72 803 021


Source : immobilier danger